Pour arriver au musée plan d’accès
Présentation
Le musée de Sousse créé depuis 1897 a reouvert ses portes le 09 juin 2012, après quelques années de travaux.
Le nouveau musée archéologique de Sousse occupe partiellement la Kasbah (IX eme siècle). Il est le second de la Tunisie par sa collection de mosaïques romaines.
Les pièces exposées au sous-sol de la cour de la citadelle (la Kasbah), sont le résultat des explorations et des fouilles exécutées depuis 1882 à Sousse et ses environs (El Jem, Enfidha, Moknine, El Alia, Themetra, Uzitta, El Alia…).
Depuis l’entrée de la kasbah, on accède à une grande salle voutée réservée à l’accueil, à une boutique et une librairie qui mène à son tour à un espace d’exposition temporaire.
Pour accéder au sous-sol, on emprunte un escalier ou un ascenseur menant à un espace de 2000m2.
A Gauche de cet espace, on aperçoit une succession de salles :
-La salle funéraire chrétienne : où est exposée une collection de mosaïques dont la fameuse mosaïque mensa (table funéraire) d’Hermès, de stèles et de reliefs funéraires et les sous sols des catacombes.
– La salle funéraire romaine : présente une collection de stèles funéraires païennes, une collection de sigillée claire et des statuettes en terre cuite.
-La salle funéraire punique : cette salle comporte une collection de sigillée claire ainsi que des statuettes en terre cuite.
Dans la grande salle on aperçoit à droite le calendrier de César ; Des scènes nilotiques, des mosaïques marines. La mosaïque de Bacchus la mosaïque de la méduse et le baptistère, occupent l’aile gauche de cette grande salle.
De part et d’autre du patio, se trouve la galerie d’Appolon à droite et la galerie d’Achille à gauche. Le fond du musée est occupé par la salle de Trajan.
Le Tophet
La majorité des pièces exposées dans la salle libyco-punique proviennent du tophet qui constituait une aire sacrificielle à ciel ouvert ou les phéniciens pratiquaient (VI eme s. av. J.-C) le sacrifice Molk aux divinités protectrices de la cité, Baal Hamon et Tanit.
La salle libyco –punique : La fameuse collection de stèles et d’urnes du Tophet de l’antique Hadrim (Hadrumète ) . | |
Oenochoe à embouchure trilobée à vernis noir (Milieu V eme av J.-C) | |
Askos lenticulaire à vernis noir, décoré sur sa face supérieure d’une guirlande rouge (Veme av J.-C). |
La mosaïque :
Les mosaïques que conservent le musée de Sousse constituent un ensemble assez homogène, sorti des ateliers de la Byzacène côtière : El Alia, El Jem, Enfida, Moknine, Sousse, Themetra et Uzitta.
La fourchette chronologique dans laquelle s’insère cette production, se situe entre la promotion de l’antique Hadrumetum au rang de colonie, sous le règne de l’empereur Trajan, et l’ensablement progressif de son port qui disparaît au V eme ap. J.-C.
– La tête du Dieu Océan :
La tête du dieu Ocean occupent le fond d’un bassin ; Elle se dessine, bien en relief, légèrement penchée vers la gauche. La chevelure, lavée par les flots, a pris les teintes des différentes plantes marines.
La longue barbe limoneuse, les pointes de la barbe, qui se retournent sur les côtés en masses grisâtres. Les sourcils, très fournis, les yeux dont l’iris est taillé en demi-lune, dirigent leur regard vers le haut, à gauche, le nez est assez fort, les joues ravinées comme celles d’un homme âgé. L’expression reste calme et sereine, le regard attentif, mais empreint d’une certaine bienveillance. Des pattes de crabe entourent la chevelure. Autour de ce visage sont disposés des poissons, des mollusques, crabe, oursin, calamar, poulpe, seiche. La mer n’est pas figurée.
Les parois intérieures du bassin sont décorées elles aussi par des poissons, deux grands dauphins, des rochers et une barque. La mer est figurée par des lignes droites interrompues.
Dieu Océan, poissons et crustacés. Mosaïque de Bassin. Dimensions : 2,20 m x 1,60 m Datation : III eme siècle ap J.-C Maison d’Apollon et de Calliope) |
– Cortège triomphal de Dionysos :
Debout sur son char tiré par quatre tigresses que conduit un satyre ouvrant la marche, le dieu est figuré la tête couronnée de pampres et vêtu d’une longue robe verte de pourpre. Portant une pardalide en bandoulière, il serre de la main droite une longue lance, assimilée à un thyrse et retient de la gauche les rênes de son attelage. A sa gauche se tient une victoire ailée, munie d’une longue palme.
Cortège triomphal de Dionysos Dimensions : 4,50 m x 4m Datation : III eme siècle ap J-C Maison de l’Arsenal |
-Panneau de seuil représentant un phallus :(52 x52 cm), IIIe siècle, Oued Bibane, coll musée de Sousse
Ce panneau provient d’un seuil d’une salle à abside, ornée par la mosaïque des acteurs comiques. Un phallus est représenté entre deux triangles symbolisant les organes sexuels féminins. L’inscription indiquait le cri de jouissance. Il provient d’une maison située sur le versant sud du ravin de l’Oued Bibane , fouillé en 1904.
Panneau d’un seuil représentant un phallus (0,52m x 0, 52m) Datation : III eme siècle ap J.-C |
– Scène galante réunissant, dieu du vin et de la vigne, et la belle Ariane. (Milieu du III eme siècle ap J-C).
Dionysos, à droite, torse nu, vêtu seulement d’un voile qui descend du ventre jusqu’aux pieds, tenant un thyrse enrubanné et fleuri de la main gauche, marche vers la droite et tourne la tête vers Ariane dont il tire le vêtement de la main droite.
Celle-ci, couronné de fleurs jaunes, dans l’attitude de la « nymphe surprise », étend le bras droit et cherche à retenir, de la main gauche, son vêtement qui couvre encore son épaule gauche, son vêtement qui couvre encore son épaule gauche et laisse nu tout le dos. Une bande foncée indique le sol sous les pieds des deux personnages.
Scène galante réunissant, dieu du vin et de la vigne, et la belle Ariane. Datation : Milieu du III eme siècle ap J-C. |
– Méduse : (IIeme.ap.J.-C) Maison de Dar Zmala :
Une méduse au regard magnétique et fascineur. La tête de la gorgone porte des ailes sur le front, de ses cheveux hérissés s’échappent des serpents. Ce monstre servait généralement de talisman.
Méduse Datation : II eme ap. j-C Maison de Dar Zmala |
– Légende de l’Attique (IV eme siècle ap J.-C) :
A la partie supérieure du premier fragment, une guirlande de feuilles de laurier d’une largeur de 0,13m appartenant à un cercle.
Légende de l’Attique Datation : IV eme siècle ap J.-C Lieu de découverte : El Haouaria (Région de Kairouan) |
– Amour chevauchant un dauphin Fin du III eme siècle ap J.-C :
A la partie supérieure, une guirlande de feuilles de laurier moitié blanches moitié vertes sont limitées par des cubes noirs. Au dessous, un dauphin au dos vert foncé et au ventre un peu plus clair pourvu de nageoires est chevauché par un jeune amour ailé tenant de la main gauche une ligne qui trempe dans l’eau figurée par des lignes de zigzags interrompues ; on ne distingue pas l’objet qu’il tient de la main droite. Il a les cheveux blonds retenus par une sorte de ruban bistre dont deux pointes se relèvent sur le front. Le regard est dirigé vers l’arrière.
Amour chevauchant un dauphin Fin du III eme siècle ap J.-C |
– Néréide sur monstre marin. Mosaïque trouvée à l’emplacement de la gare de Sousse
Un tigre marin dont la robe est verdâtre tachetée de petits cercles foncés et qui nagent dans une mer également figurée par les zigzags disposés sur une ligne interrompue. La tête de l’animal est tournée vers une néréide qui se tient sur son dos. Celle- ci lève le bras gauche vers l’arrière ; un vêtement rouge, qu’elle retient de la main droit couvre ses cuisses. La tête tournée vers l’avant est vue de profil : nez rectiligne, œil vif menton volontaire, chevelure brune rejetée en arrière et retenue par un ruban clair.
Néréide sur monstre marin. Mosaïque trouvée à l’emplacement de la gare de Sousse. Fin du II eme – Début du III eme ap. J.-C. Mosaïque trouvée à l’emplacement de la gare de Sousse. |
– Deux grives de chaque côté d’un panier de raisins
Datation : III eme ap. J.-C .
Cette mosaïque présente une ligne de terre au premier plan ; en arrière, au milieu, panier tronconique en osier chargé de raisins que becquettent deux oiseaux, perdrix et grive, placés de chaque côté.
Deux grives de chaque côté d’un panier de raisins Datation : III eme ap. J.-C .
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Au dessus : Fragment d’une mosaïque qui évoque une scène de chasse : Un lévrier élancé, les oreilles dressées et la gueule ouverte derrière un gibier détruit. Milieu du II siècle ap J.-C . Au dessous : Mosaïque d’un monument funéraire romain, représentant un cercle, bordé d’une tresse, dans lequel un taureau fougueux fonce à gauche. Le taureau évoque la forme animale du dieu Dionysos
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La mosaïque des Autruches Datation: II eme ap J.-C Maison des Autruches |
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Fragment d’un haut-relief historique en marbre blanc représentant un char triomphal portant un empereur debout, ayant à ses pieds un prisonnier. Il provient probablement d’un fronton d’un monument officiel du II eme siècle ap J.-C. Trouvé à Sousse en 1898. |
Le Christianisme :
Mosaïque tombale chrétienne IV eme siècle ap J-.C
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Mosaïque tombale chrétienne IV eme ap J-.C |
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Dalle en marbre représentant le bon pasteur. Catacombe du Bon Pasteur. IV eme ap J.-C . | |
Tombe de Flavia Domitia Inscription sur marbre, ancres cruciformes et colombe tenant dans son bec un rameau d’olivier. IV siècle ap .J .-C |
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Baptistère paléochrétien, (2,80m x 2,37m) VI eme ap J.-C Téboulba
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Carreaux de terre cuite :
Deux paons entre deux pilastres | |
Carreau de terre cuite représentant le thème du cerf | |
Tête masculine, à la barbe pointue, vue de face, entourée d’une sorte d’auréole circulaire qui est chargée de globules. Traces de couleur rouge et noire. | |
Carreau de terre cuite décoré avec une rosace |
Bibliographie :
L. Foucher, Hadrumetum, Presses universitaires de France, Publications de l’université de Tunis, Tunis, 1964.
L. Foucher, La maison des masques de Sousse, Tunis, 1965.
L. Foucher, Inventaire des mosaïques, Feuille 57 de l’Atlas archéologique, (Sousse) 1960, Tunis/INAA.
A. Lézine, Le ribat de Sousse, suivi de notes sur le ribat de Monastir, Tunis, 1956.
A. Lézine, Sousse, les monuments musulmans, Paris, 1967.
A. Rebourg, Le musée de Sousse, Tunis, 1990.
M.H.Fantar, « A propos du toponyme Hadrumetum », in Reppal, II, Tunis, 1986, pp 267 – 277.
N.Djelloul, Les fortifications côtières ottomanes de la régence de Tunis, Zaghouan, 1995.
F.Mahfoudh, Architecture et urbanisme en Ifriqiya médiévale, Tunis, 2003.
Nathalie de chaise martin, Les sculptures romaines de Sousse et des sites environnants, Tunis, -INAA/ Ecole Française de Rome, 1987.
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