Musée National de Carthage

Créé dès 1875 avec des collections recueillies dans le site, développé à partir de 1881 avec les fouilles des Pères Blancs, renové à partir de 1966, le musée de Carthage se dresse sur la colline de Byrsa dont il occupe le sommet avec l’ex-cathédrale primatiale.

Il recèle l’essentiel des plus précieux documents archéologiques découverts à Carthage: mosaïques, fragments d’architecture, inscriptions, statues, stèles, terres cuites, figurines, céramiques, lampes, carreaux figurés, objets en métaux précieux, en fer , en bronze, en plomb, pierres précieuses pour bijoux, des objets en os et en ivoire.

Le musée occupe aujourd’hui l’ensemble des locaux de l’ancien séminaire des Pères Blancs. Il est entouré d’espaces gazonnés ou boisés ou comportant les restes de monuments fouillés auprès du forum, et s’étendant sur le versant Sud de la colline, un quartier d’habitat punique dégagé au cours des dernières décades.

Le musée est le foyer et le centre de toutes les activités de recherches, de préservation et d’administration du site de Carthage.
Son rôle auprès du public est essentiel pour la communication et la prise de conscience de la valeur et de l’importance du patrimoine carthaginois : Il est le point de départ de toute initiation au site et à son histoire.

Musée de Bulla Regia

Le musée de Bulla Regia est composé de deux salles conçues comme une introduction à la visite du site, elles donnent une idée sur l’histoire du site à travers des textes, cartes et objets susceptibles d’aider le visiteur et de permettre une visite aisée.

SALLE 1 
La première salle dite salle de” Bulla la Royale” renferme une galerie des principaux rois numides et l’histoire de la ville à travers la céramique et les stèles votives, dédiées à Baal Hammon ; le chapiteau, placé au milieu de la salle, porte en relief le signe dit de Tanit ( l’une des principales divinités carthaginoises ); il devait très probablement appartenir à un temple.

SALLE 2 :
La deuxième salle, celle de” Bulla la romaine”, présente, entre autres objets d’époque romaine, une tombe à incinération avec à la fois les restes d’ossements incinérés et le mobilier funéraire ; le tout est surmonté d’une dalle de couverture portant une cupule ; sur l’une des faces de cette dernière, une inscription latine donnant le nom de la défunte.

Musée d’Utique

Il est au fond d’un jardin archéologique où se dressent d’autres bâtiments abritant la réception et les dépôts.
Le musée d’utique est composé de deux salles contiguës. On commence la visite par la salle de droite qui renferme les collections puniques et qui ouvre sur une salle où sont exposées les collections d’époque romaine.

La salle punique
Dans cette salle se trouvent rassemblés des objets provenant en majorité des mobiliers funéraires retrouvés dans les tombeaux des nécropoles d’époque punique.
Les grandes vitrines
Elles montrent plusieurs types de vases, couvrant une large période qui va du 7e s.av.J.-C. A côté des vases de type punique dont les plus anciens portent un engobe rouge, on remarque la présence de vases importés, provenant de Grèce ou d’Italie du sud. Sur un lécythe attique à ” figures noires “, on voit représenté Achille partant pour la guerre Une autre coupe attique à ” figures noires ” montre des chars flanqués de panthères. Dans la grande vitrine de gauche sont présentés trois mobiliers de tombes qui associent parfois quelques statuettes en terre-cuite ou des objets en métal ( Spatule enveloppée d’un tissu).

La petite Vitrine murale
Dans une vitrine murale qui fait face à l’entrée sont rassemblés des objets à caractère funéraire : terre-cuite, hachettes rasoirs …
Les trois vitrines sur socles elles sont alignées au milieu de la salle. Dans la première vitrine sont exposés des bijoux qui accompagnaient les morts dans leurs tombes parmi ces bijoux se distinguent les scarbées les bagues et les colliers.
La seconde vitrine retrace l’histoire de la lampe punique qui évolue de la forme ouverte ( en coquille) la plus ancienne, à la forme repliée, la plus récente. D’autres lampes à réservoir fermé et à bec tubulaire ont été importées de Grèce ou d’Italie du sud ; certaines d’entre-elles sont de fabrication locale. Dans la troisième vitrine sont groupés des objets en ivoire ou en os et deux fragments de coquilles d’œufs d’autruche
Objets exposés sur socles
Il s’agit de stèles funéraires et de coffrets à incinération. Ces objets proviennent des cimetières puniques des 3e et 2e s.av.J.-C.
Les amphores exposées sur des trépieds
Ce sont des amphores commerciales puniques. Présentées dans un ordre chronologique, elles évoquent une évolution perceptible à travers l’amincissement progressif de la panse.
La salle romaine
Dans cette salle sont rassemblés des objets provenant des monuments publics, de l’habitat et des nécropoles romaines. Sur les murs cinq panneaux d’une mosaïque représentant des scènes de chasse. Dans la salle romaine sont exposés les documents épigraphiques.
Plusieurs sculptures découvertes à Utique, sont actuellement conservées au musée de Leyde et du Louvre et au musée du Bardo. La petite collection de statues exposées dans la salle romaine est cependant d’un grand intérêt ( une statue en marbre du dieu Esculape, une autre du Satyre musicien, une statue en marbre représentant un enfant revêtu de sa toge, une sculpture qui décorait une fontaine représente Ariane endormie et une belle statue en pierre représentant Hercule avec ses attributs.

Vitrines sur socles de la salle romaine
Dans l’une des deux vitrines sur socles de la salle romaine sont rassemblés des objets en céramique, remontant à l’époque républicaine et au début de l’époque impériale ( Plat à vernis noir de type tardif , unguntaria, Bol à ” parois fines “…. Les objets exposés dans cette vitrine illustrent une période faste de l’histoire d’Utique qui accède au rang de capitale de l’Afrique romaine.
Dans l’autre vitrine sont exposées plusieurs terres-cuites sorties des tombeaux romaines de la ville. Parmi ces terres-cuites se distingue un belle ” Licorne unicornis ” ( à une corne) chevauchée par un personnage mal conservé.

Le jardin archéologique du musée : à l’entrée de ce jardin, on peut voir les vestiges de petites bains romains, recouverts à basse époque par une nécropole. Le fond d’un grand bassin moderne à jet d’eau est occupé par une belle mosaïque à thème marin, représentant des barques de pêche, la tête du dieu Océan et une nombreuse faune marine. Sur de grands panneaux sont présentées des mosaïques.

Musée de Makther

Composé de trois salles, ce petit musée présente des objets archéologiques découverts au cours des différentes campagnes de fouilles effectuées sur le site de Makthar ou sur d’autres sites environnants.

La première salle est réservée aux plus anciens témoignages archéologiques connus de la ville : céramique, verre et surtout une série d’inscriptions funéraires ou de stèles votives montrant les différentes écritures pratiquées ici jadis : libyque, punique, néopunique.
La deuxième salle présente les différents objets de l’époque romaine : statuaire, bases honorifiques, dédicaces…
La dernière salle est réservée aux antiquités paléochrétiennes et byzantines : épitaphes, mosaïques funéraires, céramique, monnaies, etc.

Musée archéologique d’Enfidha

Créé en 1965 , le musée est logé dans les bâtiments d’une ancienne église coloniale. À l’importante collection de mosaïques chrétiennes déposées en 1907, s’est ajouté un lot d’inscriptions païennes dont la plupart sont de type votif, dédiées à Saturne, ainsi qu’une collection d’objets en céramique antique provenant des fouilles de la région de Aïn el Garci / Aggersel

L’une des mosaïques témoigne de l’importance de l’activité agricole dans la région à la fin du Vème siècle ap J.-C. C’est l’épitaphe d’un fidèle  ( Dion) qui mourut à 80 ans après avoir planté quatre mille arbres, certainement des oliviers.

Musée archéologique de Nabeul

Créé en 1984, ce musée abrite une importante collection de mosaïques livrées par le site de Neapolis. On peut y admirer aussi de la céramique punique provenant des fouilles de Kerkouane et de Kelibia. Les terres cuites du sanctuaire rural de Thinissut qui représentent la déesse mère allaitant son enfant et les déesses léontocéphales (symbole de fécondité), sont les pièces les plus attrayantes de ce musée.

Musée archéologique de Sbeïtla

Le musée comporte quatre salles et un vestibule où sont exposés des objets archéologiques témoins des différents aspects de la vie quotidienne de la préhistoire à l’époque musulmane (religion, habitat, économie, etc..)

SALLE I :
Elle est réservée aux notices historiques du site de Sufetula accompagnées de cartes et de plans, des témoignages archéologiques de la préhistoire illustrés par l’une des nombreuses”rammadiya” ou escargotières de la région remontant à la période capsienne , civilisation des VIII et VIIème millénaires.

SALLE II :
Elle est réservée à la sculpture sur marbre avec des statues, statuettes et bustes en marbre découverts à Sbeïtla , Kasserine et d’autres sites de la région.

SALLE III et IV :
Une partie de cet espace est consacrée à deux panneaux de mosaïques qui décoraient des maisons privées ; le reste de l’espace se veut un reflet de la vie économique dans la région pendant l’antiquité.

SALLE V (vestibule) :
Les objets et documents exposés fournissent une idée sur la richesse archéologique concernant l’époque chrétienne.

Musée archéologique de Chimtou

La réalisation du Complexe Muséographique de Chimtou est le fruit d’une coopération exemplaire entre l’INP et l’Institut Archéologique Allemand de Rome. Implanté sur le terrain d’une marbrerie désaffectée, ce complexe, unique en son genre dans tout le bassin méditerranéen, couvre une superficie d’environ 10.000 m² et se compose de trois parties :

  1. Une situation archéologique : la voie d’époque romaine pour le transport du marbre des carrières antiques jusqu’au fleuve Majrada voisin, puis au port d’Utique d’où il était exporté.
  2. Une installation industrielle de la 1ère moitié du XXème siècle : la marbrerie.
  3. Le musée proprement dit.

Le musée est constitué de quatre salles où sont exposées les collections archéologiques, des textes explicatifs accompagnés de plans et de cartes qui se rapportent à :

  • L’origine et l’importance du marbre numidique .
  • Chimtou à l’époque numide.
  • La découverte et la première utilisation du marbre numidique.
  • Extraction, travail, transport et administration du marbre numidique à l’époque romaine.
  • Simitthus à l’époque romaine

Le cœur du musée présente la reconstruction grandeur nature de la façade orientale du monument cultuel numide qui se dressait au sommet de la colline “Bourfifa”.
Pouvant accueillir environ 200 spectateurs, le théâtre de poche aménagé devant la façade peut être utilisé, indépendamment du musée, pour des manifestations culturelles ( concerts, théâtre,..)
Dans une salle audio-visuelle, sont projetés des films vidéo et des CD Rom.

Musée archéologique de Lamta

Ce musée, inauguré en novembre 1992, se trouve à la limite Nord Ouest de Lemta, et à la lisière Nord Est du site antique LeptiMinus, sur le bord de la mer. Il se compose de l’édifice du musée proprement dit, et d’un jardin qui l’entoure. Ce dernier comprend les restes d’un ensemble thermal romain dont les limites réelles dépassent la clôture du musée. Parmi les vestiges de ces thermes partiellement fouillés, il y a un caldarium (salle chaude) dont peut voir les pilas de l’hypocauste et une mosaïque représentant d’autres salles et galeries de l’édifice représentent des motifs végétaux et géométriques. Toujours dans ce même espace aménagé en aire de promenade on peut aussi voir des sculptures.

Le musée se compose d’un portique sur la façade et de trois salles qui ouvrent sur une cour intérieure occupée par un jardin et bordée de portique. La salle droite est consacrée au passé punique de Lepti Minus. Elle puise ses informations et ses collections des nécropoles puniques qui ceinturaient le site. Parmis les objets exposés, il y a un sarcophage en bois du III ème siècle avant J.-C., des poteries modelées, de la céramique ordinaire et à vernis noir

La salle gauche consacrée à l’époque romaine, présente des inscriptions funéraires et honorifiques une statue de Trajan, des mosaïques dont une représentant les saisons et l’autre Venus Anadyomène entourée par des Amours, un sarcophage chrétien sur lequel figurent le christ entouré par les apôtres Paul et Pièrre, ainsi que le défunt. La troisième salle ouverte en Mai 1994 en coopération avec l’université de Michigan, présente différents aspects de l’archéologie, l’importance des amphores dans le commerce romain, leur fabrication, les installations hydrauliques, le fonctionnement du système de chauffage des thermes, les tubes de voûtes, des stucs des marbres,les nécropoles romaines et des mosaïques chrétiennes funéraires provenant d’une basilique de souterrain ( région de Leptiminus).

Le portique interne présente des mosaïques romaines représentant des Amours et un volatile d’Uzitta, des stèles votives, des amphores et des mosaïques chrétiennes.

Musée archéologique de Salakta

Ce musée de site, créé en 1980, comprend essentielllement des œuvres archéologiques provenant de l’antique SULLECTUM, en plus de la présence de quelques objets: terres cuites, amphores provenant d’autres sites du Sahel.
Ce musée se distingue par la présence d’un pavement de mosaïque, représentant un lion, qui constitue de part ses proportions une œuvre majeure dans la mosaïque tunisienne.

Musée archéologique d’El Jem

Ce musée de site créé en 1970 et renové en 2002, présente une exceptionnelle collection de mosaïques de l’antique Thysdrus. L’extrême richesse du répertoire et de la variété des thèmes, ainsi que la qualité artistique font de cette collection, l’une des plus prestigieuses de la Tunisie sinon de la Méditerranée, cette collection se caractérise par des représentations parfois uniques dans leur réalisme tels que “le tigre attaquant deux onagres ou les lions dévorant un sanglier”.
Sont exposées dans ce musée, également, des figurines en terre cuite, des sculptures ainsi qu’une belle collection de vases en verre, de différentes formes, et de la céramique sigillée claire célèbre dans tout le monde romain et produite en Afrique.

Musée archéologique de Gafsa

Un petit musée archéologique vient d’être aménagé à côté des piscines dites romaines dans le cadre d’un programme de réhabilitation de l’ensemble du quartier. Composé de deux parties, il présente des découvertes faites à Gafsa et dans sa région.
En plus de collections préhistoriques et d’objets (céramique, inscriptions ) d’époque romaine, vandale et byzantine, le musée renferme une collection de mosaïques romaines dont deux, celle des jeux athlétiques et du pugilat et celle de Vénus à la pêche, sont d’une valeur exceptionnelle.

Musée archéologique de Sfax

Le musée archéologique de Sfax occupe une partie de l’hôtel de ville. Il regroupe de riches collections de mosaïques, de verres, de poteries, de monnaies d’époque romaine provenant des sites archéologiques de la région.

Musée archéologique de Zarzis

Le Musée de Zarzis, créé en 2003, est implanté dans l’ancienne église de Notre Dame de la Garde construite au début du 20ème siècle par le prêtre missionnaire Gabriel Deshay. 
Les collections qui y sont exposées présentent au public l’histoire de la Presqu’île de Zarzis et des plus importants sites antiques de la région du Sud-est tunisien. Des œuvres tels que le sarcophage et la maquette du site de Gigthi ( Bou Grara), les statues et les stèles de Zita (Zian), les collections de céramiques punique et romaine (de Chammakh, de Ras Lemsa, d’Al Alindaya…) montrent l’importance de l’occupation antique dans cette région. Le visiteur peut également contempler les outils et les instruments utilisés par les Zarzissiens dans les trois activités qui ont marqué leur vie quotidienne depuis l’Antiquité à savoir la culture de l’olivier, la pêche et le commerce.
En effet, l’ancienne charrue ( le mehreth), la tkoura, les cornes doigtiers, les instruments de mesure d’huile et d’olive, le tamis ( ghirbel Zirrir), les lampes à huile reflètent l’attachement des Accara à l’olivier.
Mais en tant que Presqu’île, Zarzis vivait aussi de la mer comme en témoignent les instruments et les outils liés à la pêche: Nasses, filets, lunette de calfat, trident, pièges à poules…La mer fournissait également aux Accara du sel et des matériaux de construction: gazza ( sable de mer), pierre (chakch), coquillage, telga…Les oeuvres exposées révèlent que l’huile et les produits de mer étaient à l’origine de la prospérité commerciale des Zarzissiens comme en témoignent le four de Zion, le port antique d’Errssifet, la série d’amphores commerciales, des plats arétins importés d’Italie et le trésor de l’empereur Gallien (253-268) que le visiteur peut voir à la fin de la visite.

Musée de Sidi Kaçim Az-Zaligi

Ce musée est logé dans le mausolée de Sidi Kaçim Az-Zaligi, situé à l’Ouest de la Médina de Tunis, Le monument a été bâti sur une colline dominant “la Kasbah de Tunis” au cours de la deuxième moitiè du XVème siècle par le saint homme Sidi Kaçim Az-Zaligi.
Il présente une collection de stèles funéraires et de céramiques islamiques de l’époque Hafside ( XIIIe et XVIe siècle) et de type Kallaline ( XVIIIe et XIXe siècle) provenant pour l’essentiel des découvertes fortuites de la Kasbah du Tunis ainsi que des pièces provenant du site de Rakkada (près de Kairouan).

Musée des Arts Islamiques de Rakkada

Le musée des arts islamiques de Rakkada a été créé en 1986, Installé dans un ancien palais présidentiel, ce musée est spécialisé dans les arts islamiques médiévaux. Il possède une collection de manuscrits et de feuillets de Coran dont le célèbre Coran bleu écrit en lettres dorées.

Le Musée présente également des œuvres artistiques exceptionnelles : céramique, verres, bronze et surtout un ensemble de monnaies représentatives des différentes époques médiévales.

Musée du Ribat de Monastir

Le Ribat de Monastir se trouve à l’intérieur d’une puissante Kasba qui domine l’esplanade. Fondé vers 796 par Harthama Ben Ayan, il fut en effet englobé au IXème siècle dans des fortifications plus puissantes.
L’entrée du Ribat s’ouvre au pied d’une tour polygonale ; un couloir coudé flanqué de salles de garde conduit à la cour où s’élève dans son angle Sud-Est le Nadhour, haute tour circulaire de vigie.

Au premier étage, un musée d’art Islamique a été aménagé dans l’ancien oratoire, il abrite des manuscrits enluminés, des tissus coptes du IVe au VIIe siècle, des tissus toulounides du IXe siècle, des verreries fatimides des Xème et XIe siècles, des poteries abbassides, des monnaies d’or et d’argent des Xe et XIe siècles et surtout une pièce unique : un astrolabe arabe fabriqué à Cordoue en 927après J.-C.

Depuis le sommet du Nadhour, le visiteur peut admirer une vue superbe de la ville de Monastir et l’infini bleu de la mer.

Musée “Dar Ben Abdallah”

Ce musée est aménagé en 1978 au cœur de la médina de Tunis dans un palais portant le nom de ses anciens propriétaires.Il présente le patrimoine traditionnel Tunisois.
Le visiteur découvrira le vrai visage Tunisois avec son passé, ses traditions, ses modèles de croyances et ses aspirations.

Le musée comprend deux grandes sections, une réservée à la vie familiale avec les principaux événements, et les rites. Une deuxième section est consacrée à la vie publique de la cité, avec ses institutions, mosquées, marché, cafés, et surtout ses souks; la vie économique est évoquée à travers les différents corps de métier.

l’ENTRÉE
La grande porte du musée ouvre sur une entrée, la driba, richement revêtue de panneaux de céramique et entourée de banquettes en maçonnerie, recouvertes de nattes. La driba ouvre sur deux sqifas, dans la première un panneau vitré, en face de la porte présente un plan du ” Dar Ben Abdallah” et de son environnement, dans la deuxième un autre panneau porte un texte se rapportant à l’histoire de Tunis.

SALLE de l’enfance
En face de la porte d’entrée, le qbù ou alcôve, présente une scène de la maîtresse brodeuse, enseignant la brodrerie à deux fillettes. Dans l’aile droite, trois vitrines exposent des costumes traditionnels. Dans la maqsùra à droite, une grande vitrine renferme des jouets traditionnels des petites filles. Dans l’aile gauche, la layette du nouveau-né est repartie sur 3 vitrines où sont exposés plusieurs modèles de costumes de cérémonies traditionnelles . Dans la Maqsùra à gauche , une série de plantes médicales utilisées par les femmes.

SALLE de 19ème siècle 
Une salle qui présente toutes les activités traditionnelles de la femme dans sa vie quotidienne à Tunis au 19ème siècle ( broderies , tissage des ceintures ou le tricotage des chéchias) avec l’exposition des pièces du costume traditionnel féminin du 19ème siècle dans trois vitrines.

SALLE de mariage 
Une salle réservée aux cérémonies de mariage en Tunisie ( bijoux, vêtements, les accessoires de toilette de la mariée , des poudriers, des peignes et des miroirs ….).

SALLE de l’homme 
Une salle qui présente les types de costumes masculins propres à chaque catégorie sociale à l’occasion d’une demande de mariage. Les particularités vont de la couleur de la jebba ax motifs qui la décorent en passant par la manière, plus ou moins élaborée, d’enrouler le turban. Dans une autre partie on a l’exposition des objets d’usage quotidien utilisés par l’homme ( des encriers, une série de pipes et de tabatières , des cannes, des éventails…).

LA CUISINE :
Au coin du patio au fond et à droite de la porte d’entrée, un petit hall donne accès à une cuisine en plein air . Cette cuisine est une petite cour découverte, au sol dallé de pierre, entourée de deux portiques faisant l’angle. Le portique en face de l’entrée, abrite le lieu de préparation des repas, celui de droite le lieu de cuisson. Dans cette cuisine reconstituée, on peut voir tous les ustensiles en poterie, en cuivre ou en bois.

Musée du Costume Traditionnel de Monastir

L’exposition permanente de musée du Costume Traditionnel de Monastir reflète l’histoire des civilisations qui se sont succédées en Tunisie et qui ont exercé leurs influences. Les limites chronologiques de la collection se situent essentiellement entre le XIXème et le début du XXème siècle pour les pièces les plus anciennes, mais l’ensemble des collections exposées est abordé dans une perspective historique plus large. Dans le but d’expliquer son évolution à travers l’histoire et pour montrer les origines des techniques, des typologies et des influences sur le costume jusqu’à nos jours.

Musée “Dar Jallouli” Sfax

Le musée des arts et traditions populaires est logé dans une riche maison traditionnelle ” Dar Jallouli “, construite au XVIIème siècle au cœur de la médina de Sfax suivant le plan classique des maisons à patio. Cette demeure est rehaussée par ses encadrements en pierre de taille, ses lambris de faïence et ses plafonds peints.

Deux des trois chambres d’habitation du rez-de-chaussée comprennent des alcôves et des chambrettes. Ces espaces sont soit reconstitués soit aménagés en vitrines où sont exposés des costumes traditionnels féminins et masculins et autres objets de toilette.
La troisième pièce est réservée à l’artisanat du bois ouvragé. Y sont exposés un tour traditionnel et des spécimens d’objets en bois, tourné sculpté ou ajouré.
La chambre à provisions reconstituée et la cuisine avec sa panoplie d’ustensiles culinaires occupent deux autres salles ouvrant sur le patio.

À l’étage, des scènes de mariage sfaxien sont reconstituées notamment celle du saut par-dessus le poisson. Des châles appartenant à quelques villages de l’arrière-pays sfaxien y sont aussi exposés ainsi qu’une collection unique de peintures sous-verre.
Le musée Dar Jallouli illustre le mode de vie des sfaxiens à travers l’exposition de leur culture matérielle.

Musée “Sidi Ali Ben Aissa” le Kef

Ce musée régional occupe le mausolée de Sidi Ali ben Aissa, un vaste complexe religieux et social construit en 1784 pour servir de siège à l’importante confrérie des Rahmania. Le musée présente quatre salles intéressantes sur la vie traditionnelle de la ville du Kef, des petits villages et de la campagne du Haut-Tell tunisien.

SALLE I 
remarquable par la beauté et la richesse de sa décoration, elle renferme une riche collection de bijoux et de costumes traditionnels de cérémonie.

SALLE II
Installée dans l’ancienne salle de prière, elle présente une tente bédouine grandeur nature avec tous ses attributs et son mobilier, les différents aspects de la vie agricole et celle des nomades et des transhumants du Haut-Tell.

SALLE III 
Elle est réservée à la poterie villageoise, la collection se distingue par des enfumoirs pour abeille, très curieux.

SALLE IV 
Aménagée dans un autre mausolée, elle présente l’art équestre avec ses différents accessoires : selles, fusils,costumes et coiffes d’apparat.

Musée “Sidi Boulbaba” Gabes

Le Musée propose aux visiteurs quelques aspects de la culture traditionnelle du Sud-Est tunisien. Le musée essaye de fixer les rites et les gestes traditionnels et de conserver les expériences d’une réalité en perpétuelle évolution.
Quatre thèmes illustrent la richesse d’un patrimoine où la femme, gardienne de la tradition, occupe une place de choix.

A la rencontre entre l’art et l’artisanat, le tissage occupait toutes les femmes tunisiennes , d’entre leurs doigts sortaient de magnifiques tapis, couvertures, des drapés, robes, des châles…, le tout dans des styles et des variétés de couleurs et de décor qui évoquent les particularités régionales. Le musée nous offre la possibilité de suivre les différentes étapes du travail : le lavage de la laine, le cardage, le filage, la teinture, le tissage proprement dit…

Événement privilégié dans le cycle de la vie, le mariage (second thème proposé par le musée) est marqué par un cérémonial riche et complexe.

Le troisième thème traité par le musée est l’agriculture oasienne. Dès le Ier siècle après J.-C., l’historien latin Pline l’Ancien nous parle de la luxuriance de l’oasis de Gabès, de son système d’irrigation et de l’étagement de ses cultures où les palmiers surplombent un étage d’arbres fruitiers (grenadiers, abricotiers, pêches…) et un autre de cultures maraîchères, fourragères et céréalières.

Prolongement de l’agriculture, l’alimentation traditionnelle constitue le quatrième thème illustré par le musée. Les pratiques alimentaires permettent au groupe d’affirmer son identité culturelle par la permanence de ses habitudes culinaires.
Le musée de Gabès est un lieu qui renferme une part de la mémoire collective mais il se veut aussi un espace d’animation ouvert à toutes les activités culturelles.

Musée “Sidi Zitouni” Djerba

En bordure de l’agglomération de Houmt-souk et sur la route menant à la zone hôtelière, le musée des arts et des traditions populaires occupe l’ancienne Zawiyya de Sidi Zitouni.
Le musée, aménagé en 1970, a tiré profit de la beauté de l’ensemble pour mettre en valeur son contenu qui présente quelques aspects de la vie traditionnelle des insulaires Jerbiens et ce, à travers une collection de costumes de cérémonies où l’on perçoit, au delà de l’unité apparente, beaucoup de diversité, fruit de l’apport de chaque localité; chacune tenant à se distinguer de sa voisine par la couleur, le port du vêtement ou alors par la forme de l’indispensable chapeau.
Une collection de bijoux d’argent émaillé nous raconte la belle époque où les artisans juifs de la Hara Kbira et de Houmt Souk faisaient de Jerba l’un des principaux foyers de l’orfèvrerie tunisienne.
La reconstitution d’un atelier de poterie dans l’ancienne citerne désaffectée nous introduit dans le monde caché où l’artisan potier créait paisiblement ses multiples objets. Une galerie où sont exposés des objets vernissés de Guellala, et deux cours où se trouve une série de contenants de différents calibres et de formes variées clôturent le thème de la poterie.
La reconstitution d’une cuisine traditionnelle illustre l’utilisation de quelques vaisselles en terre cuite.
Enfin une collection de boiserie complète l’ensemble, donnant une idée sur le mobilier qui était en usage dans les intérieurs des habitations jerbiennes.